C'est parti pour 4 jours à bord de l'Evangelista

Pavillon chilien

Nous voilà sur le pont vers 13h. Rapide tour dans les "dortoirs", les sacs sont bien là, Il s'agit en fait de cabines où un rideau remplace la porte, et qui regroupent deux fois deux lits superposés, eux-mêmes fermés par un petit rideau. Pas très grand, mais propre et en très bon état, avec coffre individuel fermé à clé. Bref, un bon endroit pour dormir, pas trop cher !

Nous voilà embarqués

Nous attendons avec une certaine impatience le départ qui tarde à venir longtemps, longtemps. Le temps s'étire et les occupations sont très réduites : un coup d’œil sur les volcans lointains dont l'Osorno, une partie d'échec géants (encore faut-il savoir y jouer !), ou une douce somnolence sur le pont, au soleil.

Longue attente

Longue attente

Petit à petit le ciel se couvre. Enfin, vers 16h, nous larguons les amarres,

Ca se gâte !

les nuages avec nous, et nous comprenons bien vite qu'il va falloir affronter la pluie !

Ca se gâte de plus en plus !

C'est pourri

Au moins, nous profitons de quelques beaux éclairages et le spectacle mérite quand même quelques gouttes !

mais c'est beau !

Quatre jours de traversée ...

Un vol de cormorans empereurs (noirs avec un grand plastron blanc) passe devant la proue. Ils vont se poser sur leur rocher,

Vol de cormorans empereurs

Rocher aux cormorans

non loin du dortoir des mouettes

Ile aux mouettes

Voilà, il n'y a plus qu'à attendre les spectacles annoncés par les "dépliants" : animaux de toutes sortes (baleines à bosse, dauphins, phoques ...) les glaciers et les fjords, etc. Alors, pour passer le temps, le capitaine confie la table à cartes à Colette

Colette, cap sur le soleil !!!

avec mission de trouver le passage vers le soleil entre les nombreuses îles qui encombrent l'horizon. Heureusement, je pense qu'il garde un œil, on ne sait jamais ...

Ou est le passage ?

Par ici ?

Tout le long des rives, de nombreuses fermes aquacoles. Les voilà, les saumons d'élevage qu'on retrouve partout sur les étals.

Elevage de saumons

Pluie derrière (ouf, on est passé), mais il y en a autant devant.



Ouf ! C'est passé

Alors nous retournons dans les salons un peu exigus pour abriter tout le monde, jusqu'à un appel du capitaine. Tout le monde se précipite sur le pont, même ceux qui n'ont rien compris (dont je fais partie) : il y a quelque chose à voir !

Baleine

si, si, c’était une baleine, il faut y croire, car nous ne verrons pas mieux de tout le voyage. Certainement elle était plus visible sur le radar, car, pour moi, c'est seulement un jet d'eau !

Les vagues sont un peu plus marquées, l'étrave soulève de belles gerbes d'écume.

Ecume des jours

Dans l'espoir de voir un quelconque animal, que les autres vont rater, je reste longuement sur le pont, à scruter l'horizon bien bouché,

Anne, ma soeur Anne ...

mais rien de rien, que de la pluie, et je finis par me lasser. Ça a quand même un certain charme !

Voici enfin un glacier à "se mettre sous la dent" : le glacier "Iceberg". Ce n'est qu'un succédané au célèbre glacier Pie XI, Le capitaine nous a mis le marché en main : "Voulez-vous aller voir le glacier Pie XI, le plus beau - mais le temps est tellement mauvais qu'on ne pourra pas s'approcher (en gros, vous ne verrez rien !) - ou le glacier Iceberg qui est lui aussi très beau !". Faux choix, en vérité, mais beau spectacle. Plus nous approchons, plus la masse blanche et bleu apparaît derrière le rideau de pluie fine.

Glacier Iceberg

Le bateau s'approche lentement, longe le front, tourne et retourne afin que tout le monde puisse mitrailler de photos la glace torturée. Malheureusement, les objectifs sont pleins de gouttes de pluie et peu de photos sont sauvables !

Glacier Iceberg

Le temps est toujours aussi instable, les grains succèdent aux trouées de ciel bleu.

Caprices du ciel

Caprices du ciel

Nous passons devant la célèbre épave d'un bateau volontairement échoué pour une sombre histoire d'escroquerie à l'assurance.

Epave

Cette fois, c'est du soleil, le capitaine en profite pour passer tout près du rivage et nous faire admirer l'épaisse forêt naturelle. Pour un peu, on se croirait sur l'Amazone !

Eclaircie de courte durée

Rive

Fausse joie

Nous ne sommes pas loin des immenses montagnes de Campo de Hielo Sur, nous les devinons dans le fond des vallées, à travers les brumes,

Sommets enneigés

Sommets enneigés

Puis c'est l'arrivée à Puerto Eden, l'une des très rares petites bourgades reliée seulement au monde par le ferry. Le soleil ravive les couleurs des quelques rares maisons.



Puerto Eden

Puerto Eden

Puerto Eden

Dès que nous approchons, c'est l'abordage ! Le ferry n'accoste pas (trop gros pour les pontons de bois) et de nombreuses petites barques se dirigent sur nous, s'arriment et, à la volée, échangent colis et paquets de toutes sortes.

A l'abordage !

A l'abordage !

Puis ils repartent, l'ancre est levée et nous repartons vers le sud. Les couleurs sont levées, c'est un magnifique arc-en-ciel qui n’annonce rien de bon !

Hissez les couleurs ...

Nous approchons maintenant de l'Angostura White, passage très étroit (80 m. de large), qu'il ne s'agit pas de rater.

Approche de l'Angostura White

Le vent est fort, arrachant des embruns

Embruns

il s'agit de bien viser !

Angostura White

Avant l'Angostura White

Voilà, c'est passé, c'était quand même spectaculaire car, même si le ferry a un peu ralenti, il est quand même passé assez vite entre les rochers !

Après l'Angostura White

Et nous entrons dans le golfe de Puerto Natales.

Entrée dans le golfe de Puerto Natales

Entrée dans le golfe de Puerto Natales

Au gré des apparitions du soleil, l'eau change continuellement de couleur, passant du gris au bleu

Entrée dans le golfe de Puerto Natales

Eaux changeantes

Eaux changeantes

L'approche de Puerto Natales est très longue, le bateau n'a pas l'autorisation de s'amarrer au ponton, à cause de la violence du vent. Nous restons plus d'une heure, ancrés à quelques centaines de mètres.

Puerto Natales

Puerto Natales

Puerto Natales

Puerto Natales

Enfin, nous posons le pied sur le sol patagonien, et commence la troisième partie du voyage, le grand sud.